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À quels risques vous exposez-vous en investissant dans une SCPI ?

Placer votre argent dans l'immobilier sans vous occuper de la gestion quotidienne, tout en obtenant des rendements attractifs autour de 4,5 % à 6 %. C'est ce que promettent les SCPI, ces sociétés civiles de placement immobilier qui séduisent de plus en plus d'épargnants. Pourtant, derrière cette simplicité apparente, des pièges peuvent surgir. En 2025, le marché se redresse après des années perturbées par l'inflation et les crises sectorielles, mais les risques demeurent. Pourquoi de nombreux investisseurs regrettent-ils leur choix ? Parce qu'ils sous-estiment souvent les variations du marché, une fiscalité pesante ou la difficulté à revendre rapidement. Découvrez ici ces dangers pour mieux protéger votre patrimoine.

La fluctuation inévitable du marché immobilier

L'investissement en SCPI repose sur l'immobilier, un secteur sensible aux cycles économiques. Les prix des biens varient avec l'offre et la demande.

En période de ralentissement, comme observé récemment avec le télétravail et les bureaux vides, la valeur des parts chute. Ce risque de marché touche directement votre capital. Par exemple, les SCPI spécialisées dans les commerces souffrent de la concurrence du e-commerce, tandis que celles en logistique profitent de l'essor en ligne.

En 2025, l'inflation persistante freine les transactions, amplifiant ces variations. Pour atténuer cela, diversifiez vos choix vers des secteurs résilients comme la santé, où le vieillissement de la population assure une demande stable. Choisissez des SCPI avec une répartition géographique large, en France et en Europe, pour diluer l'impact local.

L'absence de garantie sur votre capital initial

Contrairement aux livrets d'épargne sécurisés, les SCPI ne protègent pas votre mise de départ. Le capital investi fluctue avec la valorisation des immeubles. Si le marché baisse, vous revendez à perte.

Cette non-garantie du capital est un risque majeur, souligné par les autorités. Les expertises annuelles des biens limitent les écarts à plus ou moins 10 %, mais cela ne suffit pas en cas de crise. Pensez à la pandémie : des SCPI hôtelières ont vu leurs valeurs plonger.

En 2025, avec une normalisation post-2023, certaines parts se stabilisent, mais les transitions énergétiques obligent à des rénovations coûteuses, pesant sur les valorisations. Optez pour des SCPI de capitalisation, qui réinvestissent pour maintenir la valeur à long terme.

Les rendements variables dus aux aléas locatifs

Les revenus des SCPI proviennent des loyers, mais rien n'assure leur stabilité. Les vacances locatives, quand des logements, bureaux ou magasins restent inoccupés, réduisent les dividendes. Les impayés de locataires ajoutent à l'incertitude.

Le taux d'occupation financier, idéalement au-dessus de 85 %, est un indicateur clé. En cas de baisse, vos rendements chutent.

Ce risque de rendement non garanti est amplifié par les changements sociétaux, comme le télétravail persistant.

Les SCPI diversifiées, mêlant bureaux, commerces et santé, résistent mieux. Vérifiez les rapports annuels pour évaluer la solvabilité des locataires. Un horizon de placement de 8 à 10 ans permet d'amortir ces variations et de profiter des cycles haussiers.

La difficulté à revendre rapidement vos parts

L'un des plus grands pièges des SCPI est leur faible liquidité. Revendre des parts n'est pas instantané comme pour des actions. Sur le marché secondaire, trouver un acheteur prend des semaines, voire des mois, surtout en crise. Ce risque de liquidité des parts de SCPI rend l'investissement inadapté si vous avez besoin d'argent vite.

Les SCPI à capital variable offrent un fonds de remboursement, mais il reste limité. En 2025, la réforme des prix uniques facilite un peu les transactions, mais la prudence reste de mise.

Pour contourner cela, intégrez les SCPI dans une stratégie patrimoniale globale, via une assurance-vie par exemple, qui améliore la fluidité.

La charge fiscale qui ronge vos gains

Investir en SCPI implique une fiscalité lourde sur les revenus fonciers.

  • Imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, plus 17,2 % de prélèvements sociaux, les revenus fonciers peuvent atteindre 47,2 % pour une tranche à 30 %.
  • Les plus-values subissent aussi des taxes. Ce risque fiscal diminue le rendement net.
  • Les SCPI européennes échappent aux prélèvements sociaux, offrant un avantage.
  • Déduisez les intérêts d'emprunt si vous financez à crédit.

Les dangers liés à une gestion défaillante

La société de gestion pilote tout : acquisitions, locations, entretiens. Une erreur, et votre investissement souffre. Ce risque de gestion inclut des choix sectoriels hasardeux ou une mauvaise anticipation des crises. En cas de faillite, rare mais possible, un transfert s'opère, mais les revenus s'interrompent temporairement.

Choisissez des gestionnaires agréés par l'AMF, avec un historique solide. En 2025, priorisez ceux investissant dans des actifs durables, face aux normes environnementales strictes. Lisez la note d'information pour évaluer leur stratégie.

L'exposition à des secteurs ou zones fragiles

Une SCPI trop spécialisée, comme seulement en bureaux, amplifie les risques sectoriels. Une crise dans ce domaine, comme le Covid pour l'hôtellerie, frappe durement.

Le risque de concentration touche aussi la géographie : une dépendance à une région expose aux aléas locaux.

Diversifiez vers des SCPI paneuropéennes pour atténuer cela. En 2025, les secteurs comme la santé ou la logistique résistent mieux aux disruptions technologiques. Évitez les hyper-spécialisations sans un portefeuille équilibré.

Les risques pour les investissements internationaux

Si votre SCPI investit hors zone euro, le risque de change s'ajoute. Les fluctuations monétaires, comme avec la livre sterling, peuvent générer des gains ou des pertes. Ce danger concerne peu les SCPI françaises pures, mais il grandit avec l'internationalisation.

En 2025, avec des devises volatiles dues à l'inflation mondiale, surveillez cela. Privilégiez les zones stables.

L'endettement qui amplifie les pertes potentielles

Certaines SCPI empruntent pour acquérir plus de biens, augmentant les rendements en période faste. Mais en cas de baisse des loyers, les intérêts pèsent lourd. Ce risque d'endettement rend l'investissement plus volatil.

Vérifiez le taux d'endettement dans les documents. En 2025, avec des taux d'intérêt stabilisés, cela reste gérable si modéré.

Les arnaques et la surévaluation des performances passées

Méfiez-vous des promesses en ligne de rendements mirifiques : les arnaques pullulent. Les performances historiques, comme 4 % à 8 % depuis des décennies, ne prédisent pas l'avenir.

En 2025, après des baisses récentes, certains voient des opportunités, mais analysez les tendances actuelles. Consultez des sources fiables comme le site de l'AMF pour valider.

Investir en SCPI offre un accès simple à l'immobilier, mais les risques (de la perte de capital à la liquidité limitée) demandent de l’attention. En 2025, avec un marché en reprise, évaluez votre tolérance au risque et diversifiez. Un notaire peut vous accompagner pour un acte sécurisé.


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FAQ

Qu'est-ce que le risque de vacance locative dans une SCPI et comment l'éviter ?
Le risque de vacance locative survient quand des biens immobiliers de la SCPI restent inoccupés, réduisant les loyers et donc vos revenus. Par exemple, un taux d'occupation financier (TOF) sous 85 % peut faire chuter le rendement. Pour l'éviter, choisissez des SCPI diversifiées dans des secteurs résilients comme la santé ou la logistique, et vérifiez l'historique du TOF dans les rapports annuels.
En quoi consiste le risque de change pour les SCPI investies à l'étranger ?
Si une SCPI détient des biens hors zone euro, comme au Royaume-Uni, les variations de devises (ex. : livre sterling) peuvent causer des pertes au change lors des ventes ou distributions. En 2025, la volatilité post-Brexit persiste. Privilégiez les SCPI européennes pour éviter cela, ou calculez l'impact potentiel via un simulateur.
Comment évaluer le risque de mauvaise gestion dans une SCPI ?
Une société de gestion inefficace peut choisir de mauvais locataires ou négliger l'entretien, dévalorisant les parts. Vérifiez son agrément AMF, son historique de rendements et les avis d'experts. En cas de faillite rare, la gestion passe à un autre opérateur, mais les revenus peuvent être interrompus temporairement.
Le risque de liquidité est-il amplifié en période de crise économique ?
Oui, en crise, revendre des parts prend plus de temps (jusqu'à 6 mois) faute d'acheteurs, comme vu en 2020. En 2025, les réformes ASPIM améliorent légèrement les transactions, mais gardez un horizon de 8-10 ans et réservez cet investissement à des fonds non urgents.
Les SCPI spécialisées sont-elles plus risquées que les diversifiées ?
Les spécialisées (ex. : seulement bureaux) souffrent plus en cas de crise sectorielle, comme le télétravail pour les bureaux. Les diversifiées étalent les risques sur plusieurs types d'actifs. Choisissez-les pour une exposition équilibrée.
Qu'est-ce que le risque de dépréciation des parts de SCPI ?
Les parts peuvent perdre de la valeur si le marché immobilier baisse, sans garantie de capital. En 2025, des ajustements à la baisse ont eu lieu chez certaines SCPI. Amortissez sur le long terme et optez pour des évaluations annuelles indépendantes limitant les écarts à ±10 %.
Y a-t-il un risque de faillite de la société de gestion d'une SCPI ?
Rare, mais possible : en cas de faillite, les actifs restent à la SCPI, et une nouvelle gestion est nommée par l'AMF, mais les revenus peuvent être perturbés. Choisissez des gestionnaires solides avec un long historique pour éviter cela.
Les performances passées des SCPI sont-elles un bon indicateur de risques futurs ?
Non, les rendements historiques (4-8 % depuis des décennies) ne garantissent rien ; ils peuvent baisser avec l'usure des biens. En 2025, analysez les tendances actuelles plutôt que le passé pour évaluer les risques.
Quels frais cachés augmentent les risques en SCPI ?
Des frais de gestion (8-12 %) et de sortie réduisent les nets rendements, amplifiant les pertes en cas de baisse. Comparez les frais via les documents d'information clés (DIC) pour choisir des SCPI transparentes et à faible coût.
Comment diversifier son portefeuille SCPI pour réduire les risques ?
Répartissez sur plusieurs SCPI, secteurs (bureaux, commerces, santé) et zones géographiques (France, Europe). Cela mutualise les risques, comme en cas de crise locale. Limitez les SCPI à 20-30 % de votre patrimoine total.