Que vous soyez primo-accédant ou pas, il existe de nombreuses options de financement pour vous aider à faire l’acquisition de votre maison. Des prêts traditionnels aux aides de l’État, cet article vous informe sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous pour financer votre achat.
Les prêts immobiliers classiques pour l’achat d’une maison
Le prêt amortissable
C’est un prêt non réglementé proposé par les banques et les établissements financiers qui en fixent les conditions. Généralement, il est remboursable avec des échéances constantes et peut aider à financer tout type de projet immobilier (résidence principale ou secondaire, investissement locatif…). La durée de remboursement est variable et peut se négocier avec la banque.
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2024, le dépassement de la durée d’endettement maximale de 25 à 27 ans est autorisé dans la mesure où l’emprunt lié à l’acquisition dans de l’immobilier ancien donne lieu à l’exécution de travaux représentant au moins 10 % de l’opération. Auparavant, ce pourcentage était de 25 %.
Le prêt relais
Il s’agit d’un prêt à court terme sur une durée d’un à deux ans. Le capital est remboursable en une seule fois à l’échéance de l’emprunt. Tous les mois, l’emprunteur ne verse que les intérêts et l’assurance du crédit.
Ce type de prêt in fine est intéressant pour un secundo-accédant, car il lui permet d’acquérir un nouveau logement avant d’avoir vendu l’ancien. Le montant de cet emprunt représente un pourcentage de la valeur de son bien actuel.
Les autres prêts pour l’acquisition d’une maison
Le prêt épargne logement
Il peut s’obtenir à partir d’un compte épargne logement (CEL) ou d’un plan d’épargne logement (PEL).
Les conditions d’attribution d’un prêt sont les suivantes :
- pour les CEL, le compte doit être ouvert depuis au moins 18 mois ; il doit avoir produit un minimum d’intérêts (le montant de l’emprunt est fonction du projet à financer) ;
- pour les PEL, le plan doit être arrivé à son terme sachant que sa durée contractuelle est généralement de 4 ans. Toutefois, celle-ci peut être modulée en accord avec la banque.
Le montant maximum du prêt qui peut être accordé dépend de sa durée et des intérêts acquis pendant la phase d’épargne :
- pour les CEL, il est de 23 000 € ;
- pour les PEL, il est de 92 000 €.
Si vous cumulez un prêt provenant d’un CEL et d’un PEL, le montant global ne pourra pas dépasser 92 000 €. La durée de remboursement (CEL ou PEL) est comprise entre 2 et 15 ans.
Bon à savoir : seuls Les CEL et PEL ouverts avant le 1er mars 2011 peuvent bénéficier d’un prêt pour la construction ou l’acquisition d’une résidence secondaire (dans le neuf) ou l’acquisition d’une résidence de loisirs ou de tourisme. Ceux qui ont été ouverts après cette date ne permettent d’obtenir que des prêts pour l’acquisition d’une résidence principale.
Le prêt à taux zéro (PTZ)
Il s’agit d’un prêt complémentaire qui peut représenter l’apport personnel. Les intérêts de l’emprunt sont pris en charge par l’État. Ses modalités d’attribution ont été modifiées par le décret n° 2024-304 du 2 avril 2024. Ainsi, ce dispositif a été recentré sur « l’acquisition d’un logement neuf collectif en zone tendue et d’un logement ancien avec travaux en zone détendue ». La durée du remboursement est dépendante des ressources de l’emprunteur. Elle peut s’étendre sur 20 à 25 ans.
Pour pouvoir en bénéficier, il faut notamment :
- ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux années qui précèdent la demande de prêt (sauf cas particulier) ;
- le logement doit être destiné à la résidence principale de l’emprunteur et de l’ensemble des personnes qui l’occuperont ;
- avoir des ressources qui ne dépassent pas un certain plafond.
Le prêt d’accession sociale (PAS)
Ce prêt est réservé aux personnes dont les revenus sont modestes. Le montant des revenus pris en compte est égal aux revenus fiscaux de référence de l’année N-2 de l’ensemble des personnes qui doivent être logées. Le PAS est destiné à l’acquisition d’une résidence principale. Son taux d’intérêt ne peut pas excéder un montant maximum. Sa durée de remboursement peut aller de 5 à 30 ans. Ce prêt peut être complété par d’autres financements (PTZ, PEL, CEL…). En revanche, il ne peut pas venir en complément d’un prêt immobilier classique.
Le PAS peut être obtenu auprès d’un établissement de crédit qui a signé une convention avec l’État lui octroyant le droit d’accorder ce type de prêt.
Le prêt Action Logement (ex. 1 % patronal)
Il s’agit d’un prêt à taux réduit (1 % hors assurance obligatoire) dont le montant maximum est de 30 000 €. La durée de remboursement est libre, mais ne doit pas dépasser 25 ans. Ce prêt est réservé aux employés d’une entreprise du secteur privé non agricole dont l’effectif est de 10 salariés et plus. Le demandeur doit être un primo-accédant ou ne pas avoir été propriétaire au cours des 10 dernières années. Ses revenus ne doivent pas excéder les plafonds de ressource autorisés.
Le bien immobilier doit constituer la résidence principale du ménage. S’il est neuf, il doit respecter la réglementation environnementale RE 2020. S’il est proposé par un organisme de logement social (vente d’une habitation à loyer modéré), son DPE doit se situer entre A et E.
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