Quand l’amour s’en va, le droit prend le relais. Et dans le tumulte d’un divorce, deux questions reviennent comme un refrain : Qui gardera les enfants ? Et combien faudra-t-il verser (ou percevoir) de pension alimentaire ? Des sujets sensibles, certes, mais encadrés par des règles précises. Faisons le point sur vos droits et obligations parentales post-divorce.
🧑⚖️ Garde des enfants : ce que dit la loi (et ce qu’on oublie parfois)
Le droit de la famille ne cherche pas à punir un parent ni à favoriser l’autre. Son objectif ? Le bien-être de l’enfant. Et à ce jeu-là, la coparentalité reste le socle de base, sauf exception grave.
Deux grands cas de figure existent concernant la résidence de l’enfant :
- La résidence alternée, où l’enfant vit de façon équilibrée chez ses deux parents (une semaine sur deux, par exemple). La garde alternée est de plus en plus courante, y compris pour les jeunes enfants, à condition que les domiciles soient proches et que la communication parentale soit fluide.
- La résidence exclusive, dans laquelle l’enfant réside principalement chez l’un des parents, avec un droit de visite et d’hébergement pour l’autre. Ce droit est souvent un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires, mais il peut être adapté selon les réalités de chacun.
👉 En cas d’accord entre les parents, le juge valide généralement la convention parentale. En cas de désaccord, c’est le juge aux affaires familiales qui tranche, en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant.
🧾 Pension alimentaire : combien, pour qui, et jusqu’à quand ?
La pension alimentaire n’a pas vocation à « punir » le parent qui la verse. Elle vise à maintenir un niveau de vie cohérent pour l’enfant, en fonction des ressources et charges de chacun des parents.
Qui la verse, qui la reçoit ?
Le parent chez qui l’enfant ne réside pas de manière principale ou alternée est souvent celui qui verse la pension alimentaire. Mais attention, la résidence alternée n’exonère pas automatiquement du versement : si un parent gagne significativement plus que l’autre, il peut être tenu de contribuer financièrement.
Comment est-elle calculée ?
Le montant est soit :
- Fixé d’un commun accord entre les parents (et validé par le juge),
- Soit déterminé par le juge, en tenant compte de nombreux critères : revenus, nombre d’enfants, charges fixes…
💡 Pour vous faire une idée, vous pouvez consulter la grille indicative mise à disposition par le ministère de la Justice, mais chaque situation reste unique.
Jusqu’à quand doit-on la verser ?
Contrairement à une idée reçue, la pension alimentaire ne cesse pas automatiquement à la majorité de l’enfant. Elle peut se poursuivre tant que celui-ci n’est pas autonome financièrement, notamment s’il poursuit des études supérieures 🎓.
🤝 Garde et pension : peut-on tout changer après le divorce ?
La vie n’est pas figée, et fort heureusement ! Changement d’emploi, déménagement, nouvelle situation familiale… Autant de facteurs qui peuvent justifier une demande de révision des modalités de garde ou du montant de la pension.
Il est donc possible de :
- Demander une modification de la résidence de l’enfant,
- Adapter le montant de la pension alimentaire (à la hausse ou à la baisse),
- Modifier les droits de visite.
📌 La démarche passe par le dépôt d’une requête auprès du juge aux affaires familiales, accompagnée de justificatifs.
⚖️ Ce que prévoit le droit, ce que permet le dialogue
Le droit encadre, le juge tranche, mais le dialogue reste votre meilleur allié. Un divorce apaisé, autant que possible, permet souvent d’éviter les longues procédures conflictuelles. D’autant plus que les enfants sont les premiers à pâtir des tensions.
➡️ Vous pouvez faire établir une convention parentale chez un notaire ou lors d’une procédure de divorce par consentement mutuel, sans passer devant le juge si tout est clair et équilibré.
👨👩👧👦 Parents séparés, mais toujours co-responsables
On ne cesse jamais d’être parent après un divorce. Et le principe d’autorité parentale conjointe continue de s’appliquer : éducation, santé, orientation scolaire, religion… Les décisions importantes restent prises à deux, sauf si un juge en décide autrement dans des cas graves.
La garde des enfants et la pension alimentaire ne doivent jamais devenir des armes de vengeance, mais rester des leviers pour préserver l’équilibre de l’enfant dans une nouvelle organisation familiale.
Vous êtes en plein divorce ou déjà séparé ? Respirez, informez-vous, et gardez en tête que vos droits existent, mais ils doivent toujours s’exercer dans l’intérêt de votre enfant. Et s’il y a une chose à retenir, c’est celle-ci : mieux vaut un accord bien pensé qu’un procès mal engagé.
Et pour vous accompagner dans cette étape, le notaire est à vos côtés pour vous aider à clarifier, formaliser, et sécuriser juridiquement les accords de garde et de pension. N’hésitez pas à nous contacter pour en parler en toute confidentialité.