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Comment calculer le montant d’une plus-value immobilière ?

Lorsque vous revendez un bien à un prix supérieur auquel vous l’aviez acheté, vous réalisez une plus-value immobilière. Selon les cas de figure, ce gain peut être taxé ou faire l’objet d’un abattement ou d’une exonération. Comment se calcule le montant de cette plus-value ? Détails sur les règles à connaître pour l’estimer correctement.

Comment calcule-t-on la plus-value immobilière brute ?

Le calcul de la plus-value brute repose sur deux paramètres de base : le prix d’acquisition (achat) du bien immobilier et son prix de cession (vente). Si vous avez acheté votre logement 200 000 euros et l’avez revendu 230 000 euros, vous avez réalisé une plus-value brute de 30 000 euros. À l’inverse, si vous avez acheté votre logement 200 000 euros et l’avez revendu 170 000 euros, vous avez réalisé une moins-value de 30 000 euros.

Le prix de cession est le prix stipulé dans l’acte de vente, auquel on ajoute les éventuelles indemnités versées par l’acheteur au profit du vendeur. Il peut s’agir, par exemple, d’une indemnité d’éviction versée au locataire occupant les lieux au moment de la vente. À l’inverse, le prix de cession peut être minoré, sur présentation de justificatifs, de la TVA acquittée et de certains frais comme ceux engendrés par les diagnostics immobiliers obligatoires.

Le prix d’acquisition est celui indiqué dans l’acte de vente ; il peut être majoré de divers frais et dépenses, sur justificatifs :

  • Les frais d’acquisition : frais de notaire, TVA, droits d’enregistrement, etc. Ils peuvent s’ajouter au prix d’acquisition pour leur montant réel en présence de justificatifs, ou pour un montant forfaitaire de 7,5 % du prix d'achat ;
  • Les charges et indemnités payées au vendeur ;
  • Les sommes dépensées pour réaliser des travaux d’amélioration, de construction, de reconstruction ou d’agrandissement sur présentation des factures. À défaut de justificatifs, le prix d’acquisition peut être majoré de 15 % si le vendeur détient le bien depuis plus de 5 ans ;
  • Les frais de voirie et de raccordement.

L’estimation de la plus-value immobilière nette

Il faut distinguer deux plus-values nettes : la plus-value dont il faudra déduire les prélèvements sociaux (17,2 %), et la plus-value soumise à l’impôt sur le revenu (19 %). Pour estimer ces deux plus-values nettes, il faut déduire de la plus-value brute l’abattement en fonction de la durée de détention. Les prélèvements sociaux et impôts ne s’appliquent pas aux plus-values réalisées sur la vente d’une résidence principale.

Les prélèvements sociaux

Le taux d’abattement sur les prélèvements sociaux est nul durant les 5 premières années de détention, puis il atteint 1,65 % pour chaque année de détention de la 6ème à la 21ème année. Il est de 1,6 % à la 22ème année révolue, et de 9 % pour chaque année de détention à partir de la 23ème année. Au-delà de la 30ème année de détention, la plus-value immobilière est exonérée de prélèvements sociaux.

L’impôt sur le revenu

Le taux d’abattement par année de détention est différent pour l’impôt sur le revenu. Il est nul durant les 5 premières années de détention, puis de 6 % de la 6ème à la 21ème année de détention. À la 22ème année révolue, il est de 4 %. Au-delà de la 22ème année, la plus-value est exonérée d’impôt sur le revenu.

Si le montant de la plus-value immobilière est supérieur à 50 000 euros après abattement, une taxe supplémentaire s’applique. Elle varie de 2 à 6 %.

Les motifs d’exonération de la plus-value

Le vendeur bénéficie d’une exonération si la plus-value a été réalisée sur la vente de sa résidence principale. Si le bien vendu n’est pas sa résidence principale, il peut aussi bénéficier d’une exonération sur la plus-value à condition :

  • Qu’il n’ait pas été propriétaire de sa résidence principale au cours des 4 années qui ont précédé la vente ;
  • Qu’il utilise le prix de la vente pour construire ou acheter sa résidence principale dans un délai de 24 mois.

Les plus-values immobilières peuvent également être exonérées si :

  • Le bien est vendu moins de 15 000 euros ;
  • Le bien fait l’objet d’un échange dans le cadre de certaines opérations de remembrement ;
  • La plus-value a été réalisée dans le cadre de la vente d’un droit de surélévation (jusqu’au 31 décembre 2024) ;
  • Le vendeur touche une pension de retraite ou de réversion et ses revenus ne dépassent pas un certain seuil ;
  • Le vendeur est titulaire d’une carte mobilité inclusion invalidité et ses revenus sont inférieurs à un certain seuil ;
  • Le vendeur réside dans un établissement d'accueil pour personnes âgées ou dans un établissement d'accueil pour personnes handicapées, sous conditions de revenus ;
  • Le vendeur ne réside pas en France (certaines conditions doivent toutefois être respectées) ;
  • Le bien a été cédé à un organisme en charge du logement social, ou à un opérateur privé qui s’engage à réaliser ou à achever des logements sociaux (jusqu’au 31 décembre 2023) ;
  • La plus-value a été réalisée dans le cadre d’une expropriation, si l’indemnité est utilisée pour acheter, construire, reconstruire ou agrandir un ou plusieurs immeubles dans un délai d’1 an.

Le conseil en plus : le simulateur PVI de calcul de plus value des notaires de France vous permet d’avoir un aperçu du montant de votre plus value.

FAQ

Est-ce que les frais de notaire sont déductibles de la plus-value immobilière ?
Les frais de notaire ne sont pas déductibles de la plus-value immobilière. En effet, les frais de notaire sont considérés comme des frais d'acquisition et ne peuvent donc pas être déduits de la plus-value immobilière lors de la vente du bien. Cependant, les frais liés à l'acquisition du bien, tels que les frais d'agence, les frais d'hypothèque, les frais de garantie ou encore les frais de diagnostics immobiliers, peuvent être ajoutés au prix d'achat pour le calcul de la plus-value taxable.
Comment contourner l'impôt sur la plus-value immobilière ?
Il n'est pas légal de chercher à contourner l'impôt sur la plus-value immobilière. Cependant, il existe des moyens légaux pour optimiser sa fiscalité immobilière. Voici quelques stratégies qui peuvent être utilisées pour réduire le montant de l'impôt sur la plus-value immobilière. Si le bien vendu est votre résidence principale, vous pouvez bénéficier d'une exonération totale de l'impôt sur la plus-value immobilière. Si vous avez perçu des loyers de vos biens immobiliers pendant l'année précédant la vente, vous pouvez opter pour le régime du micro-foncier qui vous permet de bénéficier d'un abattement de 30% sur le montant imposable. Les travaux de rénovation réalisés sur le bien peuvent être déduits de la plus-value immobilière. Il est donc conseillé d'investir dans des travaux de rénovation avant la vente pour diminuer la plus-value taxable. Il est important de souligner que chacune de ces stratégies doit être utilisée dans le respect de la législation en vigueur et en ayant recours à des professionnels pour vous accompagner dans vos démarches fiscales.
Quels sont les travaux déductibles de la plus-value immobilière ?
Certains travaux peuvent être déductibles de la plus-value immobilière lors de la vente d'un bien immobilier. Ces travaux sont ceux qui ont pour objet de rénover ou d'améliorer le bien immobilier. Voici quelques exemples de travaux déductibles de la plus-value immobilière. Les travaux de rénovation énergétique tels que l'installation d'une chaudière à haute performance énergétique, l'isolation thermique, la pose de double vitrage... Les travaux d'agrandissement ou de modernisation tels que l'ajout d'une pièce, la rénovation d'une cuisine ou d'une salle de bains, la réfection de la toiture... Les travaux de mise aux normes comme la mise en conformité de l'électricité, de la plomberie ou de l'assainissement. Il est important de souligner que pour que les travaux soient déductibles de la plus-value immobilière, ils doivent avoir été réalisés par une entreprise et justifiés par des factures. De plus, il est recommandé de conserver ces factures pendant une durée de 10 ans après la vente du bien.