Vous avez décidé de faire l’acquisition d’une maison et vous êtes sur le point de visiter un ou plusieurs biens. Pour maximiser l’efficacité de vos visites et éviter les pièges les plus courants, il est essentiel de dresser la liste des bonnes questions que vous devez poser, de préférence directement au propriétaire du bien, ou par l’intermédiaire de l’agent immobilier. Si les réponses que vous obtenez nécessitent une inspection approfondie, il est possible de faire exécuter une expertise pré-achat.
Les questions sur le bâtiment
Copropriété horizontale ou lotissement
Avant d’acquérir une maison située dans un ensemble de constructions, il est essentiel de savoir si ce bien est situé dans une copropriété horizontale ou dans un lotissement. En effet, même s’il n’est pas évident de le déterminer au premier abord, il existe une différence très importante.
- La copropriété horizontale
Dans ce cas, vous ne possédez que la maison et vous partagez la propriété de l’ensemble du terrain avec les autres copropriétaires. Ainsi, vous bénéficiez d’un terrain que vous pouvez clôturer et sur lequel vous êtes en droit de garer votre voiture, mais vous n’avez qu’un droit de jouissance privative. La propriété exclusive et perpétuelle n’est acquise que sur la construction édifiée sur le terrain.
De plus, vous êtes soumis à des charges de copropriété qui sont calculées en fonction de la quote-part des parties communes qui correspond à la partie du terrain sur lequel votre maison est érigée.
- Le lotissement
La maison est bâtie sur un terrain qui a été divisé en parcelles. Vous êtes propriétaire du bâtiment et du terrain sur lequel il a été édifié. L’ensemble des propriétaires sont des colotis réunis dans une association syndicale. Ils doivent respecter le règlement du lotissement et payer également des charges.
L’âge de la maison
Il est souvent difficile d’établir à première vue la date de construction du bien immobilier. C’est pourtant une information qui a de l’intérêt, car les réglementations évoluent au cours des années et une maison ancienne peut contenir des matériaux interdits aujourd’hui.
C’est le cas pour l’usage de l’amiante qui n’est plus autorisé depuis le 1er janvier 1997. En ce qui concerne le plomb dans les peintures, il a été proscrit en 1949 pour les professionnels du bâtiment, mais les particuliers avaient toujours la possibilité d’utiliser une peinture avec des composés au plomb jusque dans les années 90, époque à laquelle un arrêté en a interdit la vente et l’importation.
Les rénovations récentes
Vous devez demander si les travaux ont été réalisés par des professionnels et quelle est la durée de la garantie restant à courir.
Les questions peuvent porter sur :
- la toiture
- les gouttières
- le ravalement des façades
- les fissures sur les murs
- les fenêtres et portes-fenêtres
- l’isolation (extérieure ou intérieure)…
Les travaux à prévoir
Si les propriétaires actuels ont subi un sinistre, vous les interrogerez sur :
- la date des dégâts
- l’intervention ou non de l’assurance habitation
- la nature des travaux entrepris
Vous devez également être mis au courant de l’existence éventuelle de problèmes persistants, afin de savoir si des travaux sont à prévoir et si des devis ont été faits pour y remédier. Dans ce cas, demandez qu’ils vous soient montrés.
Les questions sur les installations de chauffage et de production d’eau chaude
Il existe aujourd’hui de nombreux modes de chauffage et de production d’eau chaude différents. Le propriétaire doit être en mesure de vous indiquer la nature de ses installations :
- radiateurs (convecteurs, panneaux rayonnants, à inertie sèche ou fluide, dynamiques)
- planchers chauffants à eau chaude
- plafonds et planchers rayonnants
- poêles à bois ou à granulés de bois
- pompes à chaleur
- panneaux solaires…
N’oubliez pas de vous informer sur le montant des consommations des dernières années.
Les questions sur l’environnement
Vous avez fait le tour de l’extérieur et de l’intérieur de la maison et vous avez obtenu des réponses à vos différentes questions. Avant de partir, il est souhaitable d’interroger le propriétaire sur :
- les éventuelles servitudes existantes
- la présence de nuisances (proximité d’une voie ferrée, d’un corridor aérien, d’une usine, d’une boite de nuit…)
- la distance à laquelle se trouvent les premiers commerces, les établissements scolaires, les services de santé
- la qualité du voisinage…
L’expertise pré-achat
Si le bien visité vous convient, mais que malgré tout quelques doutes subsistent sur d’éventuelles malfaçons ou vices cachés, vous pouvez faire réaliser une expertise pré-achat. Elle consiste en une vérification d’un certain nombre d’éléments essentiels comme le gros œuvre, la toiture, la charpente, les façades, le réseau électrique, la plomberie…
Cette expertise présente l’avantage de pouvoir négocier le prix si des travaux, ayant un impact sur le bâti à long terme, s’avèrent indispensables.
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