Négocier le prix d’achat d’une maison est une étape cruciale dans le processus d’acquisition d’un bien immobilier. Pour ce faire, vous devez tirer le meilleur parti de vos compétences de négociateur en abordant cette étape avec des stratégies qui ont fait leurs preuves.
L’état du marché immobilier local
C’est le premier point à observer pour avoir une bonne idée du prix de vente moyen d’une maison similaire à celle que vous souhaitez acquérir, dans la même région. Il existe de nombreuses possibilités pour se renseigner sur le prix au mètre carré dans la commune, voire le quartier, où se trouve le bien que vous avez repéré. Ainsi, vous pouvez vous informer auprès des notaires ou des agences immobilières.
Le recueil de ces informations vous permettra d’apprécier la marge de négociation sur laquelle vous pouvez vous engager avec une réelle chance de réussite.
La date de mise en vente de la maison
Ce deuxième point vient conforter le premier. En effet, une maison peut rester très longtemps à la vente si le prix proposé est très au-dessus du prix moyen dans le même quartier.
Bien évidemment, il peut y avoir d’autres motifs que vous devez découvrir, mais une surestimation du prix d’un bien est très souvent à l’origine du problème. En effet, certains propriétaires ne sont pas pressés de vendre leur bien et ne sont donc pas prêts à écouter les conseils de ceux qui l’ont estimé.
En revanche, lorsqu’un acheteur sérieux se présente, ils peuvent être plus ouverts à la négociation, surtout si leur bien est en vente depuis de longs mois et que votre offre d’achat est raisonnable.
L’état général de la maison et de l’extérieur
Les meilleurs arguments pour négocier le prix d’une maison sont les éventuels gros travaux à réaliser, particulièrement ceux qui sont à envisager à court terme.
La toiture et les gouttières
La remise en état de la toiture et des gouttières occasionne souvent une dépense importante, car elle nécessite :
- un nettoyage si elle présente des tuiles couvertes de mousse ;
- le changement des tuiles cassées et le remplacement de celles qui manquent ;
- parfois la réfection du faîtage ;
- le nettoyage des gouttières et la vérification des fixations ;
- le contrôle de l’étanchéité des jointures au niveau de la maçonnerie d’une cheminée et du toit voisin s’il est adjacent à la maison.
Le sous-sol
Si la maison comporte un sous-sol et que celui-ci n’est pas terminé (sol et murs à l’état brut, hormis la partie garage), vous avez alors une possibilité intéressante pour négocier le prix à la baisse.
L’intérieur de l’habitat
S’il est normal d’apporter ses propres éléments de décoration, il importe malgré tout que la maison puisse être habitable dès le moment où vous en faites l’acquisition. Dès lors, si vous constatez que les murs sont recouverts d’une peinture ou de papiers peints en très mauvais état, il sera facile de tenter une négociation.
Il en est de même si la cuisine requiert une réfection rapide avec un changement de l’évier, de la plaque de cuisson, de la hotte aspirante…, car il faudra en plus prendre en compte le coût de la dépose des vieux éléments, la peinture des murs et la remise en état des carrelages. Ce constat vaut également pour la salle d’eau ou la salle de bains et les toilettes.
Le jardin
Là encore, vous disposez de nombreux arguments pour votre négociation. Un terrain non clos ou dont la clôture nécessite des réparations est aussi une source de dépenses.
La préparation de la négociation
Pour les éventuels travaux concernant la toiture et les gouttières, il est toujours préférable de se faire accompagner par un professionnel. Il a toutes les compétences requises pour estimer leur état et vous donner un chiffrage même approximatif des dépenses à envisager. En ce qui concerne les travaux intérieurs et le jardin, vous pouvez faire vous-même les constats.
Une fois la visite terminée, prenez le temps de déterminer le montant des différents travaux qui sont indispensables. Ces points de négociation vous permettront ainsi de faire une offre d’achat au prix que vous considérez comme le plus juste. Il est parfois intéressant de faire une offre légèrement en dessous du prix auquel vous êtes parvenu, pour laisser au propriétaire la possibilité de vous faire une contre-offre satisfaisante.
Le temps des pourparlers
Il est primordial de maintenir une communication de qualité avec le propriétaire du bien ou son agent immobilier. Vous devez exprimer clairement vos motivations tout en restant à l’écoute des arguments du vendeur.
Enfin, n’oubliez pas que dans toute négociation, pour parvenir à un accord qui soit avantageux pour les deux parties, vous devez être prêt à faire des compromis si le bien vous intéresse vraiment. Néanmoins, gardez en tête le budget que vous pouvez consacrer à cet achat, en incluant les travaux qui seront indispensables et ne signez pas un compromis de vente dont le montant dépasserait nettement votre capacité d’endettement.
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