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Les obligations du promoteur immobilier en VEFA

L’achat sur plan (VEFA) offre de multiples avantages, mais il présente aussi certains risques, particulièrement celui de ne pas voir le bien immobilier achevé. C’est pourquoi il est essentiel de bien connaître les obligations légales et contractuelles qui pèsent sur le promoteur pour sécuriser son investissement et être en mesure de les faire valoir, le cas échéant.

Les 2 obligations du promoteur qui prennent fin à la livraison du bien

L’article L261-10-1 du Code de la construction et de l’habitation contraint le promoteur à souscrire auprès d’un établissement financier ou d’une compagnie d’assurance « une garantie financière de l’achèvement de l’immeuble ou une garantie financière du remboursement des versements effectués en cas de résolution du contrat à défaut d’achèvement ».

1. La garantie financière d’achèvement

Il s’agit de garantir à l’acquéreur que le bien immobilier sera achevé en cas de défaillance du promoteur. Dès lors, si ce dernier rencontre des difficultés financières ou s’il est déclaré en faillite, le garant sera tenu de mettre à disposition les fonds nécessaires pour l’achèvement du projet.

2. La garantie financière de remboursement

Selon l’article R261-22 du Code de la construction et de l’habitation, cette garantie permet le remboursement des sommes déjà versées par l’acquéreur « en cas de résolution amiable ou judiciaire de la vente pour cause de défaut d’achèvement ». Cette garantie intervient surtout au tout début du programme de construction. Par la suite, elle peut être remplacée par la garantie financière d’achèvement, sur accord du vendeur et du garant et à condition d’en avertir l’acquéreur (article R261-23 du Code de la construction et de l’habitation).

Les 3 obligations du promoteur après la réception du bien

La réception est définie dans l’alinéa 1 de l’article 1792-6 du Code civil. Il s’agit de « l’acte par lequel le maître de l’ouvrage déclare accepter l’ouvrage avec ou sans réserve ».

1. La garantie de parfait achèvement

La garantie de parfait achèvement court pendant 12 mois, à compter de la réception du bien acheté sur plan. Pendant cette période, les entreprises qui sont intervenues durant la construction sont tenues de réparer tous les désordres qui ont été signalés par le maître de l’ouvrage soit dans le procès-verbal de réception, soit dans l’année qui suit par notification écrite.

L’article 1792-6 du Code civil précise toutefois dans son dernier alinéa que cette garantie « ne s’étend pas aux travaux nécessaires pour remédier aux effets de l’usure normale ou de l’usage ».

2. La garantie de bon fonctionnement

C’est une garantie biennale dont le point de départ est la réception des travaux et qui ne concerne que certains équipements. L’article 1792-2 du Code civil en donne la définition, à savoir qu’il s’agit d’éléments d’équipement dont le démontage ou le remplacement ne peut s’effectuer sans détérioration ou enlèvement de matière de l’ouvrage.

3. La garantie décennale

Elle a pour objectif de couvrir les problèmes majeurs, c’est-à-dire les dommages qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui le rendent inhabitable. C’est le cas des dysfonctionnements qui touchent les fondations, l’étanchéité, la charpente… Sa validité est de 10 ans à compter de la réception du logement.

Dans le cadre d’un achat sur plan, la garantie décennale est obligatoirement assortie d’une assurance dommages-ouvrage. Elle permet l’exécution des travaux indispensables sans attendre une décision de justice. Le promoteur est tenu de souscrire cette assurance avant l’ouverture du chantier et le début des travaux de gros œuvre.

Les obligations d’information contractuelles du promoteur

Avant que l’acheteur s’engage en signant un contrat de réservation, le promoteur doit lui fournir un certain nombre d’éléments.

Sur le logement

  • la surface habitable du bien avec le nombre de pièces principales et de service, les surfaces de dégagement et les dépendances ;
  • le descriptif des matériaux utilisés ;
  • le détail des équipements collectifs ;
  • l’emplacement exact du logement dans le bâtiment ou dans le lotissement ;
  • un état des risques et pollution ;
  • éventuellement, un état des nuisances sonores aériennes.

Sur la transaction

  • le prix ;
  • la date prévue pour la signature du contrat de vente ;
  • le mode de financement (avec ou sans prêt) ;
  • en cas d’emprunt, son montant, les conditions et le nom de l’établissement financier ;
  • la condition suspensive d’obtention du prêt ;
  • le montant du dépôt de garantie et les conditions de son remboursement en cas de renonciation à l’achat du bien ;
  • le délai de livraison et les pénalités éventuelles en cas de retard de livraison du bien ;
  • les conditions d’exercice du droit de rétractation dont bénéficie l’acheteur.


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FAQ

Comment s'assure-t-on que le promoteur respecte ses obligations de conformité ?
L'acquéreur peut vérifier la conformité du bien lors de la visite préalable à la livraison. Si des défauts ou des non-conformités sont constatés, ils doivent être signalés et consignés dans un procès-verbal. Le promoteur est alors tenu de corriger ces défauts avant la livraison définitive.
Que se passe-t-il si le promoteur ne respecte pas les délais de livraison ?
En cas de retard de livraison, le promoteur peut être tenu de verser des pénalités de retard, comme stipulé dans le contrat de vente. L'acquéreur peut également demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi. En cas de retard important, il est possible de demander la résiliation du contrat.
Quelles sont les obligations du promoteur en matière de sécurité financière ?
Le promoteur doit souscrire à une garantie financière d’achèvement ou de remboursement. Cette garantie assure à l’acquéreur que le bien sera achevé même en cas de défaillance du promoteur. En cas de non-livraison, l'acquéreur pourra se faire rembourser les sommes déjà versées.
Quelles sont les responsabilités du promoteur après la livraison du bien ?
Après la livraison, le promoteur reste responsable des défauts ou malfaçons sous couvert des garanties légales (parfait achèvement, biennale, décennale). Il est tenu de procéder aux réparations nécessaires si des désordres sont constatés dans les délais impartis par ces garanties.
Que faire en cas de défaut de conformité ou de malfaçons non corrigées par le promoteur ?
Si le promoteur refuse de corriger les défauts de conformité ou les malfaçons, l'acquéreur peut engager une action en justice pour exiger la réparation ou la résiliation du contrat, ainsi que des dommages-intérêts. Il est également possible de solliciter un expert pour constater les désordres et renforcer le dossier juridique.
Quel est le rôle du notaire dans une VEFA ?
Le notaire joue un rôle crucial dans la VEFA en garantissant la sécurité juridique de la transaction. Il rédige et authentifie le contrat de vente, s'assure que toutes les obligations du promoteur sont bien mentionnées et veille à ce que les garanties financières soient en place avant la signature du contrat.